2ème dimanche de l’Avent - 6 décembre 2020 - Année B
‘Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu ; parlez au cœur de Jérusalem…’ Elle est bienvenue, cette Parole du Seigneur relayée par Isaïe, au début de la liturgie de la Parole. Comment ne pas la rapprocher du soulagement que nous pouvons ressentir après le psychodrame de la jauge ubuesque de 30 personnes par lieu de culte, par laquelle le gouvernement entendait - à tort ou à raison - lutter contre le malin virus… La consolation du jour, c’est de pouvoir reprendre plus sereinement le chemin de la messe, mais bien sûr dans la prudence que dicte à chacun le sens de sa responsabilité.
Nous entendons aussi cette invitation d’Isaïe à ‘préparer le chemin du Seigneur’, que la citation dans l’Evangile nous fait entendre comme la préparation de la venue du Messie, annoncée par le Baptiste. Mais pour le prophète de l’Ancien Testament, il s’agissait de préparer la route par laquelle le Seigneur, dans sa miséricorde, mettant fin à l’exil ramènerait son Peuple à Jérusalem, et en terre promise.
C’est donc aussi un ‘retour’ qui nous est désormais possible, en ‘présentiel’, selon le jargon désormais popularisé par le confinement. Mais quel est plus profondément notre désir de ‘revenir’, de vivre ce moment nécessaire du rassemblement de la communauté chrétienne ? Il ne peut y avoir d’attachement à l’eucharistie sans celui à la communauté qui la célèbre. Il est regrettable que certaines revendications autour de la messe, au nom de la liberté de culte, aient pu susciter ces derniers temps des incompréhensions entre chrétiens. Sachons être consolateurs des uns et des autres, sur ce beau chemin de l’Avent, sur la route où le Seigneur nous conduit à la joie de Noël !
P. Franck DERVILLE – aumônier de l’hôpital Cochin - Port-Royal
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