2ème dimanche de l’Avent - 8 décembre 2019 - Année A
En ce début d’Avent, la figure de la Vierge Marie éclaire notre démarche de veilleur en attente de la venue du Rédempteur.
Avant de célébrer sa Maternité Divine pendant l’octave de Noël (en particulier le jour de la Nativité et le 1er janvier), nous allons méditer sur son « oui », son fiat, en réponse à l’annonce de l’ange (le 20 décembre), nous réjouir de sa visite à Elisabeth (21 décembre), et célébrer son Immaculée Conception, ce lundi 9 décembre (messe, en notre église, à 19h30).
La « Toute Sainte » - selon l’expression orientale - a, dès le premier instant de sa vie, été « préservée de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de son Fils » comme le rappelle la liturgie. Marie, notre mère, notre sœur, est, comme nous, bénéficiaire du salut, même si, pour elle, c’est dès sa conception qu’elle est sauvée, comme par anticipation. Pour nous, c’est par la grâce du baptême qui se déploie – parfois bien trop lentement – tout au long de nos vies !
Pourquoi contempler Marie ? Contempler celle qui est « pleine de grâce », c’est contempler celle en laquelle le salut est déjà pleinement accompli ! Oui, en regardant Marie, l’on voit qu’il est trop tard pour désespérer ! Péguy disait de Marie qu’elle était « plus jeune que le péché ». En elle, Dieu préfigure l’Eglise, la fiancée « sans ride, sans tâche, resplendissante de beauté ».
Par l’intercession de l’immaculée, convertissons notre regard pour entrer dans ce « oui », sans réserve, au Christ. Selon le mot de Saint Irénée de Lyon, « le nœud qu’avait noué la désobéissance d’Eve fut dénoué par l’obéissance de Marie. En effet, ce qu’Eve, vierge, dénoua par l’incrédulité, la Vierge Marie le dénoua par la foi » ! Rappelons-nous le dessein de Dieu sur nous : que nous soyons, précisément, « saints, immaculés devant lui, dans l’amour » (Ep 1,4) !
Père Jean RENCKI+
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