Le Saint Sacrement - dimanche 14 juin 2020 - Année A
Au temps de Moïse, le peuple d’Israël a vécu une grande épreuve. Après son passage d’Egypte vers la Terre Promise, le peuple élu a passé une longue période de quarantaine au désert, en ressentant la faim, en vivant la pauvreté, en étant éprouvé par Dieu qui voulait connaître le contenu de son cœur. Le Seigneur Dieu, dans ce désert hostile, a donné à son peuple, l’eau jaillie du rocher et la manne tombée du ciel. Dieu donne l’essentiel aux Hommes et à sa création.
Nous sortons d’une période de quarantaine et d’isolement qui a duré huit semaines pour des questions sanitaires épidémiques. Nous avons été privés de la matérialité du sacrement de l’Eucharistie, mais nous avons pu profiter de la communion spirituelle.
N’est-ce pas une bénédiction d’approfondir la spiritualité de l’Eucharistie en étant privé de sa matérialité sacramentelle devenant sans doute trop automatique, au risque de perdre son sens profond : croire, espérer, aimer Dieu ?
Quand nous communions au Corps du Christ, que ou qui venons-nous recevoir ? Du simple pain partagé, comme on partage un apéritif ? Ou être en pleine communion avec Celui qui se donne et avec tous ceux qui le reçoivent, c’est-à-dire tous ceux que nous aimons, et tous ceux que nous devrions mieux aimer ?
Seigneur, Toi qui a offert ton Corps et ton Sang pour nous délivrer du malin et du péché, Toi qui, par l’Eucharistie, nous fait accéder à la Vie Eternelle, donne-nous d’être unis, les uns aux autres, et de ne faire qu’UN, par Toi, avec Toi et en Toi.
… Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce Pain vivra éternellement.
Patrick Bonnemaison, diacre
© Paroisse Saint-Dominique, Paris 14ème - 2011-2017